Nos vocations ne sont pas innées. Elles sont le fruit de l’éducation et de l’environnement dans lequel nous évoluons. Notre entourage, ainsi que toutes les rencontres que nous faisons au cours de nos vies, jouent un rôle majeur dans les grandes décisions que nous prenons.
Ainsi, l’instinct qu’ont certaines personnes à suivre telle ou telle voie serait finalement le résultat de ces nombreux facteurs. Il reste encore une question : quelle part laissons-nous au hasard ?
Dans notre rencontre avec Loïc, nous découvrons une vie aux trajectoires multiples, faite de bonnes rencontres, avec les bonnes personnes, au bon moment et d’une sérieuse dose de travail, pour cet homme qui est depuis peu à la tête d’ILYEUM.
La quête pour trouver sa voie
Loïc se destinait à devenir pilote de ligne comme son père.
Il a à peine 6 ans et rêve d’une vie sans routine, loin du traditionnel métro-boulot-dodo. Il est passionné par l’aviation et les voyages. Le métier de son père le fait donc rêver.
Prêt à suivre ses traces, il est stoppé dans son élan par ses problèmes de vue et l’échec au concours d’entrée de l’école de Pilote. Loïc doit revoir ses ambitions.
Peu inspiré, il intègre par défaut une école d’ingénieur en micro-électronique et traitement d’images. S’il manque un peu d’intérêt pour les cours, il prend du plaisir dans les activités extra-universitaires, lorsque, avec ses camarades, il faut réunir les gens et emmener les groupes. Cette appétence pour les interactions et le plaisir de convaincre aura de l’importance pour la suite de l’histoire.
Loïc obtient son diplôme et effectue son service national dans le domaine du traitement d’images. Sa mission était alors de développer des algorithmes de détection des mouvements et des formes. Dans le cadre militaire, il s’agit par exemple de repérer des chars.
Loïc s’ennuie et sait d’ores et déjà qu’à l’issu de son service militaire, il ne travaillera pas derrière un ordinateur tout au long de la journée. Il a besoin de bouger.
À son retour, il prend un poste en marketing technique dans le secteur des composants électroniques. Son responsable décèle rapidement son potentiel commercial et le promeut vendeur. Il occupera ce poste durant 3 ans.
À l’issue de ces 3 années, il est contacté par une de ses connaissances pour intégrer le groupe Altran. Il suit leur processus de recrutement collectif pour le poste d’ingénieur d’affaires, nous sommes en mars 1997, et Loïc est sélectionné et embauché. Il démarre alors dans une des sociétés du groupe qui est spécialisée dans les télécoms et le transport.
Les succès en rafale
À partir de là, Loïc excelle dans les missions qui lui sont confiées : il monte sa première Business Unit (BU) et prend d’autres ingénieurs d’affaires sous son aile. En 4 ans, sa BU atteint la taille de 120 consultants et 4 commerciaux. Au cours de cette période, il est promu directeur associé. Puis en 2002, on lui propose de prendre la direction générale de la filiale Thémis Consultant, spécialisée dans les systèmes d’informations décisionnels.
Fin 2006, il rejoint le groupe AUSY qui, à cette période, est en perte de vitesse. Avec 120 personnes sous sa responsabilité, il va travailler sur le référencement et la remise en croissance de l’entreprise. Il s’occupera aussi des nouvelles acquisitions avec 3 entreprises qui rejoindront le groupe. Après 9 ans chez AUSY, Loïc gère un périmètre de 700 personnes entre Paris et Lyon.
Lorsque l’on regarde son parcours, Loïc s’est toujours occupé à développer les activités et la rentabilité des entités qu’il a pris en charge, y compris pour celles qui étaient en difficultés à son arrivée.
Pourtant, ce n’était pas ce à quoi il se destinait après avoir fait une croix sur sa carrière de pilote. Ce sont les personnes avec qui il a travaillé qui lui ont reconnu cette double casquette managériale et commerciale. Et ce sont elles qui lui ont confiés ces missions et challenges qu’il a pris en main avec plaisir. La suite s’est à chaque fois écrite tout naturellement… Selon lui.
La question se pose : y-a-t-il une méthode pour arriver à de tels résultats ? Loïc explique qu’il existe quelques fondamentaux comme connaitre les bases de son métier (celui des ESN et de la prestation de services), ainsi que les spécificités du secteur et celles liées aux équipes (les personnalités, les forces et les faiblesses de chacun et chacune). Pour Loïc, après 25 ans d’expérience et tous les contextes auxquels il a dû faire face, il sait rapidement construire une vision globale et un plan d’action.
Une difficulté transformée
Une expérience dans la vie de Loïc se démarque des autres et il peut en être fier.
En 2017, il est contacté par un de ses amis qui rachète une société connaissant une chute de Chiffre d’affaires fulgurante. Elle cumule une dette de 40 millions d’euros, a perdu 5 millions d’euros net et vient de vivre un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) et un redressement judiciaire. Le cas semble désespéré. Pourtant, Loïc relève le défi qui lui est proposé et rejoint l’aventure.
Pour remettre l’entreprise à flot, il créé un comité de direction et met en place un plan d’actions en 4 axes :
- Le développement commercial et le recrutement
- La transformation de l’entreprise vers une offre digitale
- La réduction des coûts
- La remise en place du dialogue social avec le syndicat et avec les salariés
Très vite, les résultats se font sentir. Grâce au travail de Loïc et de ses équipes, le CA est de nouveau en croissance et le résultat net redevient positif, dès la première année. La dette étant toujours très importante, l’actionnaire a alors souhaité sortir et l’entreprise lui a trouvé un remplaçant. Sa mission réussie et n’adhérant plus aux valeurs du nouvel actionnaire, Loïc décide de chercher une nouvelle aventure en 2021.
Une nouvelle mission programmée et lancée
C’est peu de temps après qu’il rencontre Mohammed Chouiter, le Président d’ILYEUM et du groupe FUZYO. Selon Loïc, « c’est l’une des plus belles rencontres de sa carrière. » Ils partagent la même vision du business que l’on développe tout en gardant une forte dose de bienveillance. L’idée est de faire avancer les choses, ensemble, et de se développer, ensemble.
Pour Loïc, ILYEUM se différencie de ses concurrents par un certain nombre de points :
- Les clients, qui font confiance à l’entreprise depuis de nombreuses années
- Les consultants, qui ont une réelle expertise, qui ont déjà une très grande expérience et un bon bagage professionnel
- L’offre, qui est mature malgré la (petite) taille de l’entreprise
- Les formats de collaboration, en mission, au forfait ou encore en nearshore.
Loïc rejoint ILYEUM en janvier 2022. Grâce à son flair développé depuis tant d’années, il y voit une possibilité de reprendre le développement après la stagnation liée à deux années de pandémie.
S’il n’a pris sa mission que récemment, il sent déjà qu’ils sont en bonne voie. En réalité, plus qu’un ressenti, ce sont les chiffres d’ILYEUM qui montrent une progression réelle. Selon lui, l’enjeu se situe sur le vivier de consultants à recruter, pour arriver à une parfaite adéquation entre les profils disponibles et les missions des clients.
Loïc veut développer Paris et Bruxelles où ILYEUM est implantée et ensuite potentiellement d’autres villes en France comme Lyon, Nantes ou Lille. L’international n’étant pas en reste, il pense aussi au Luxembourg dont la position voisine facilite les échanges. Il souhaite enfin profiter de la présence d’ILYEUM et du groupe en Afrique du Nord pour s’ouvrir à d’autres environnements.
A la fin de notre rencontre, Loïc m’a partagé son leitmotiv pour se lever de bon pied tous les matins. Sa première pensée au réveil est de se dire « On va y arriver ». Il est prêt à porter ses équipes, les accompagner et les pousser à s’accrocher, pour toujours progresser.
Selon lui, la vraie question est « Quelle action met-on en place pour donner de l’énergie et mener les équipes à la réussite suivante ? » Voilà le défi que Loïc est prêt à relever chaque jour et qui définit la trajectoire d’ILYEUM et de ses équipes.