Marwen fait partie de ces passionnés qui ont décidé de choisir un métier qu’ils aiment par-dessus tout pour n’avoir jamais le sentiment de travailler, à la manière de la célèbre citation de Confucius. Ingénieur de formation, il a quitté la Tunisie il y a 5 ans pour rejoindre ILYEUM en tant que consultant.
Un engagement à toute épreuve
Marwen dit de lui-même qu’il a un sens de l’implication très développé. « Je ne lâche rien tant que je n’ai pas atteint le but, j’ai besoin d’avoir toujours un fort engagement. »
En 2019 il le prouve en passant 26 heures consécutives derrière ses écrans pour résoudre un problème chez son client. A la suite d’une mise à jour lancée trop tôt, un bug survient et Marwen doit débarquer au bureau un dimanche à 10h du matin pour corriger le tir. Il restera ainsi scotché à sa chaise jusqu’au lendemain, lundi, à midi.
Sans dormir, uniquement dopé à la volonté de réussir sa mission, il finit fatigué, les yeux injectés de sang, son regard ne suivant même plus les mouvements de sa tête. Un peu comme si la connexion entre son cerveau et le reste de son corps se faisait à un débit de 56K. Blague à part, il est heureux du dénouement et ne regrette en rien ces heures passées.
Notons tout de même qu’il ne travaille pas toujours dans de telles conditions.
Sans oublier l’humain
Cet engagement à toute épreuve, c’est selon lui aussi une preuve d’humanité et tout particulièrement de confiance. A la fois celle qu’il accorde et celle que l’on peut lui porter. Selon lui, trouver une personne qui fait le job est facile, ce qui va différencier les consultants entre eux, c’est tout ce qui n’est pas tangible, tout ce qui est de l’ordre de l’humain.
C’est d’ailleurs ce qu’il a ressenti lors de son entretien de recrutement avec Mohamed, le président d’ILYEUM. Loin de considérer Marwen comme un numéro ou comme un pari en espérant qu’il rapporte gros, Mohamed a fait montre d’un supplément d’âme fort, d’un grand côté humain, qui est cher aux yeux de Marwen. « Ce sont des personnes qu’ILYEUM recrute, pas des ressources. »
Marwen est en mission depuis bientôt 3 ans au sein du groupe les Mousquetaires (Intermarché, Bricorama…). Il est en charge d’une application qui permet la planification de projets. Il est aujourd’hui le seul à avoir la maîtrise des technologies en place et il a toute la confiance de son client à ce propos. Il est par ailleurs très régulièrement consulté sur de nombreuses décisions.
Marwen créé des liens de confiance réciproque forts avec les personnes avec qui il travaille. En toute sincérité, il ne se sent pas capable de travailler sans ces connexions humaines réelles.
Et des défis réguliers
Cependant, son goût prononcé pour le challenge et le changement le pousse à évoluer tout le temps. Le jour où il pense avoir fait le tour d’une mission, il n’hésite pas à aller vers d’autres aventures. « Lorsque j’aspire à de nouveaux défis, je sens que mes neurones font leur valise et sont prêts à partir sans moi, c’est là que je sais que je n’ai d’autres choix que de partir pour les suivre. » C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a choisi ce métier de consultant, afin de pouvoir régulièrement partir à la découverte de nouveaux horizons, synonymes de nouveaux défis.
Marwen a besoin de cette nouveauté. C’est la condition essentielle à l’exercice de son métier. Il vit pour relever ces défis qu’il trouve euphorisants. C’est l’apothéose lorsque que ce qu’il a mis en place fonctionne.
En effet, dans le métier de consultant en informatique, les problèmes sont nombreux et très souvent, rien ne se passe comme prévu.
Marwen me raconte une anecdote à ce propos. Il y a quelques années, alors qu’il travaillait sur une plateforme créée par un développeur ayant quitté l’entreprise cliente depuis, Marwen réalise que ce dernier n’avait pas respecté toutes les règles liées au projet. Il s’en aperçoit alors qu’il souhaitait lui-même mettre en production un module s’appuyant sur les travaux -irréguliers – de son prédécesseur. De part ce défaut antérieur à ses travaux, s’il met son travail en production, celle-ci va s’arrêter.
Pour couronner le tout, cela se passe un vendredi après-midi et le nouveau module doit être en production le lundi matin au plus tard.
Après avoir cherché par lui-même, consulté son chef de projet, puis Microsoft France qui le dirige rapidement vers une équipe technique de Microsoft US, deux heures ont passé en vain.
Par chance – selon lui, car cela me semble surtout être de l’expérience – il se souvient alors d’une situation vécue en 2009, où une erreur similaire s’était produite. Quelques lignes de code en PowerShell plus tard, le problème était résolu et la production n’en a pas été inquiétée.
Marwen avoue vivre essentiellement pour ces moments-là. « C’est un peu comme avoir une capacité divine, la machine obéit au doigt et à l’œil. Les conditions sont toujours tellement incertaines que lorsque ça fonctionne, je suis aux anges. »
Selon lui, il est essentiel que ce qu’il fait soit une aide pour ses utilisateurs et qu’au contraire, son travail ne soit pas la cause d’arrêt de production. Ce degré d’exigence envers lui-même, Marwen l’explique aussi par son statut de consultant. Les entreprises qui font appel à des externes ont des attentes particulières en termes d’expertise et de compétences. Le consultant doit avoir la solution à la fin. C’est aussi ce qui le challenge et ce qui l’anime.
Pour l’avenir, Marwen aimerait travailler dans les domaines de la santé ou du spatial. Outre les technologies, Marwen souhaite servir quelque chose de plus grand que lui, une mission pour notre humanité, car c’est avant tout la volonté d’améliorer la vie des humains qui le motive à passer autant de temps sur des machines.